dimanche 29 janvier 2012

Les Klongs de Thonburi avec Thuan... 27 janv



Thuan notre guide dans les longs de Thonburi
Les moines entretiennent eux mêmes les nombreux temples
A fréquenter les hôtes de la guest house, dont nous sommes  maintenant les plus anciens clients, on glane une foule de bons tuyaux… Thuan, par exemple est un franco-vietnamien, installé en Thaïlande, qui se bat pour sauvegarder l’authenticité des paysages de klongs (réseau inextricable de canaux qui s’étendrait, dit-il, à l’ensemble du pays, du Sud, en bord de mer aux montagnes du Nord). A ce titre, il a créé une association pour aider les habitants qui restent, principalement des personnes âgées, à maintenir leur capacité à se déplacer en bateau en réparant ceux-ci.
En effet, actuellement, le bateau est le seul moyen de transport dans cette zone complètement marécageuse et dénuée de routes. D’ailleurs les personnes actives, que les inondations de l’automne dernier n’ont pas dissuadé de rester, partent travailler le matin dans leurs petites embarcations à fond plat et moteur “longue queue” jusqu’à la première station du métro aérien. Quant aux jeunes, ils sont comme ceux du monde entier et vont maintenant s’établir ailleurs, plus près du centre moderne.





Ainsi, dans ce quartier de Thonburi, ancienne capitale du royaume pendant 15 ans, qui n’est même pas encore la banlieue de Bangkok bien que nous ayions mis une heure à l’atteindre, la vie s’est figée dans les années 70.
Nous embarquons avec Thuan, un élégant quinquagénaire, ancient journaliste, d’une grande culture et à l’impeccable français, dans l’un de ces bateaux traditionnels. La balade durera plus de trois heures avec arrêts pour une soupe au marché, au temple des moines boulangers dont le pain nourrit exclusivement les énormes poisson-chats du klong, qu’il est interdit de pêcher dans un endroit sacré et qui grouillent tellement qu’on pourrait traverser en marchant dessus… 
Poissons chats






Nous déposerons aussi quelques sucreries à une vieille dame qui vit seule dans une barraque complètement isolée par l’eau et ne sort jamais : à ce moment, notre coeur se serre…
Maison totalement isolée de notre mamie nonagénaire
La superette : le lieu ou on échange les potins du quartier
Les photos vous prouvent combien cette promenade au fil de l’eau fut belle et intéressante. Mais jusqu’à quand vivra ainsi le quartier chéri de Thuan ? Beaucoup de maisons de tek ont été abandonnées  après les inondations.


Maison de teck abandonnée
Déjà, les premiers assainissements commencent pour implanter des routes aériennes, dont les piliers de béton commencent à sortir du sol ; déjà, les promoteurs immobiliers construisent les premiers lotissements de petites maisons cubiques… Il y a fort à parier que dans 20 ans, les klongs de Thonburi seront hors d’eau ou devenus un quartier lacustre branché et aseptisé…  L’évolution est inévitable. Est-elle souhaitable ? Peut-être pas pour nous, touristes, en quête d’authenticité, mais pour les habitants ? Qui peut leur reprocher de tendre vers notre confort de vie occidental ? Nous ne répondrons pas à cette question…
       Surtout après le bon diner que nous effectuerons le soir même :
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