lundi 2 juillet 2012

Nusa Lembongan : l’île aux deux visages… 27 & 28 juin

D’Amed à Nusa Lembongan, petite île du Sud-Est de Bali qui nous a été vantée par maints routards et plongeurs, il y a trois heures de route, puis une demi-heure de bateau rapide. Nous arrivons donc dans la baie de Jungut Batu en début d’après-midi. Et re-belote pour la négo d’un hébergement et d’un centre de plongée dans le même coin. Le premier ne fait pas l’unanimité : plutôt sale et au personnel peu motivé, mais il a l’avantage de coller au second. Dans la foulée, nous réservons deux scooters pour partir à la découverte de l’île.
La belle plage de Jungut Batu sur Nusa Lembongan.
La hutte des enfants au Mengara hôtel.
Le bouche à oreille a si bien fonctionné au sujet de ce site (spot de surf et de plongée) que l’industrie du tourisme a fait son boulot et attiré là de nombreux australiens : des hôtels luxueux font escalader la colline à leurs nombreux bungalows, les bars de plage résonnent de musique anglo-saxonne et des surfers musclés à la crinière décolorée dévalent les petits sentiers planche sous le bras… Nous qui venions chercher ici l’authenticité que Bali aurait tendance à perdre, nous sommes un peu surpris : nous avons dû vraiment passer l’âge de croire les trentenaires sur parole !
Argent de poche : vendre des coquillages quelques rupiah
Méfions-nous pourtant des jugements trop hâtifs. Longeons la rue principale du village, bordée de temples et d’échoppes, ou enfonçons-nous dans les petits chemins de terre qui quittent la plage entre les maisonnettes de bambous et les algues qui sèchent au sol, nous comprenons vite que tout le monde n’a pas le même pouvoir d’achat ni le même standing. D’ailleurs, sans l’aide d’un couple de retraités australien, Made, dont nous faisons connaissance dans sa petite warung au bord de la mangrove, ses parents pêcheurs, son épouse cuisinière et sa petite fille de 10 mois auraient du mal à s’en sortir.
Les temples indo-bouddhistes sont omniprésents : en ville ...
et dans la campagne.
Le scooter sert à tout !

La pauvreté des villages de pêcheurs ...
... nous sommes loin de l'idylle Balinaise. 


A Lembongan, quand on ne vit pas du tourisme, c’est-à-dire de sa guesthouse, de sa warung, de son dive center ou des prestations que l’on peut offrir avec son bateau, on est pêcheur cultivateur d’algues. En effet, l’île s’est spécialisée dans la production des algues pour l’industrie agro-alimentaire. D’après les locaux, le cours de l’algue n’est pas au plus haut, et c’est un dur travail que de les cultiver, les récolter, les faire sécher… qui ne rapporte pas de quoi vivre très décemment. 

Heureusement, la ferveur religieuse, qui s’exprime partout en une multitude de cérémonies, fait, comme d’habitude, passer le spirituel au premier plan.
Le même jour : cérémonie dans le temple familial, ...
cérémonie de mariage, ...
cérémonie d'inauguration d'un spot de surf
(les surfais sont déjà à l'eau !)


La petite île attenante de Ceningan recèle de fabuleux paysages de falaises abruptes et acérées que viennent battre les hautes vagues.
En scooter sur la fragile passerelle entre les 2 îles.

La mangrove au bord de l'île
Nous recevons deux nouvelles aujourd’hui : la bonne, c’est que Thibaud et Vincent passent respectivement en 3ème et 5ème, juste récompense du travail qu’ils ont fourni pendant cette année scolaire si particulière ; la mauvaise, c’est que la croisière dans les petites îles de la Sonde que nous allions faire avec la famille Pagès, rencontrée au Laos, est annulée pour cause d’avis de grand frais sur la zone. C’est d’autant plus dommage que nous venons de réserver notre bateau pour Lombok, point de départ de la dite-croisière, alors qu’on aurait pu rester un jour de plus ici !



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