Bingo à Kouaoua... 6 nov

Les cours du CNED en brousse...

Nous quittons notre dortoir et la jolie brousse de Cathy et François  pour une route vers le Sud absolument enchanteresse. 

le photogénique ilot Tibarama (il a fait la couv de Géo en... 1983 !)

Les cocotiers et  bananiers emmélés délimitent des jardins touffus et fleuris entre la route et la mer, les estuaires profonds moussent de grands bambous souples… Soudain, nous prenons de l’altitude et découvrons, à la sortie d’un virage… les mines de nickel ! L’oeuvre du Diable , pense t-on d’abord devant la montagne décapitée et les vieux outils et camions qui rouillent dans la terre rouge de cette partie maintenant inexploitée. Pourtant, les contrastes de couleurs de ce paysage révèlent un charme fou.

Avec tout ça, à force de rouler au pas dans les virages et de s’arrêter prendre des photos, midi est passé : nous sommes en plein désert humain en pleine heure critique pour déjeuner, surtout un dimanche (ici, on se lève très tôt et on déjeune entre 11H et midi ; se faire servir dans un resto après 13H tient de l’exploit !).  Perspicace, car sans doute affamé, et humant un fumet de boucané depuis la route principale de Kouaoua, village minier et fantôme, Thierry nous dégotte un “Deux étoile Michelin” !

Guy, en l'honneur de qui est organisée la fête

Pour simplifier, il s’agit d’une petite fête de tribu autour d’un “Bingo” (sorte de loto de nos campagnes), qui dure 3 jours, où l’on mange, joue et rit bien ensemble. Des marmites de fer blanc fumant sur le feu de bois, les femmes nous préparent de copieuses assiettes de viandes et poissons grillés. Rassasiés, nous sommes chaleureusement invités à jouer au Bingo avec la communauté. Nous nous prenons au jeu, achetons quelques cartes et Vincent gagne même plusieurs fois à la “Quine” ou au Bingo, ce qui lui vaut d’amasser le pécule de 2 000 Francs Pacifiques (environ 20 Euros). Il les offrira généreusement à la tribu. Ce geste et la sympathie qui s’est nouée entre nous et cette grande famille se concluent par un cadeau aux garcons de la part du Chef de tribu : des colliers de bois de coco et de dents de cochon sauvage.

Les deux "Guy" (2° prénom de Thibaud) très complices

Les organisatrices tiennent la caisse

Rentrés à Nouméa sous une forte pluie, nous dînons dans un restaurant sur pilotis depuis lequel nous voyons, entre autres, un dauphin et de petits requins. En pleine ville, les poissons du lagon viennent quasiment s’ébattre sur la plage ! Fin d’une journée magique.