A table : une birmane, un indien, un juif... |
Edith & Thierry partent humer
l’atmosphère des anciens quartiers coloniaux; la pauvreté nous saute aux yeux :
marché aliemntaire sans aucune hygiène, à même le sol ; trottoirs défoncés, immeubles
décatis ou s’entassent les familles nombreuses (seul l’astucieux système de
fil-ascenseur pendant aux fenêtres nous fera sourire) ; dans ce quartier
cohabitent, parfois autour de la même table,
chinois, indiens, musulmans, juifs et birmans, avec chacun leur lieu de
culte. Les ruelles sont spécialisées par métier : réparateur d’electro-ménager,
mécanicien en tout genre,… Par ailleurs, sous nos yeux se réalisent de nombreuses ventes “sous le manteau” du DVD
piraté sur Aung San Su Kii, “The Lady” du réalisateur français Luc Besson.
Le déjeuner dominical se fera dans un resto
de cuisine birmane qui ne désemplit pas : le Feel; il faut dire que le choix de
curries est impressionnant et les serveurs très souriants; ce resto est à
portée de taxi déglingué du lac Kandawgyi avec son Karaweik à double tête
d’intha (cygne); dans le parc, les amoureux se protègent du soleil sous une ombrelle.
Dans
la vieille gare obsolète, nous montons nous installer dans l’unique
wagon couchette du train à destination de Mandalay. Sai & Momo sont venus nous
accompagner au départ qui s’opèrera parfaitement à l’heure.
De nos fenêtres ou du marchepied, le
spectacle de la vie au bord des rails jusqu’à la nuit noire va sans cesse nous étonner.
Dans la banlieue de Yangon, des enfants montent dans le train en marche pour
mendier ou vendre quelques aliments à grignoter; d’autres jouent au foot ou se
sont fabriqués un balançoire de fortune; les ados jouent au foot-volley (à la brésilienne, nous explique Vincent).
Dans la campagne, partout des chars à
boeufs au travail (labour, cariole) ; mais aussi des buffles d’eau, des
élevages de canards, une fabrique de briques d’argile séchées au soleil.
Nous sommes étonnés de voir de nombreux
points d’eau et des canaux dans ce paysage de plaine immense.
Le train longe à petite vitesse les
villages, les temples et les monastères; beaucoup de birmans marchent sur la
voie
Au crépuscule, les birmans se lavent dans
les rivières préparent leur cuisine au feu de bois; car il y a beaucoup de
maisons totalement isolées au milieu des rizières sans eau courante ni
électricité.
Ce qui nous marque aussi, c’est l’abondance
des déchets plastiques; ils sont partout ; il ne semble pas exister de
ramassage ou de culture de la poubelle: ainsi nous verrons devant nous un bonze
jeter sa bouteille vide par la fenêtre du train. Que pouvons nous dire ?
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