Réveil dès les premières lueurs de l’aube
pour aller voir se lever le soleil sur les stupas : pour cela la pagode la plus
proche de l’hôtel est déserte et parfaite à escalader. Outre de la lumière,
toujours exquise à ce moment-là, nous nous régalons du spectacle que créent six
montgolfières en vol bas et lent à quelques centaines de mètres. Nous admirons
d’autant plus les ballons que nos amis américains se balancent dans leurs
nacelles et que nous avons l’impression de partager la magie qu’ils vivent.
Des poches sous les yeux, il est 6h20 du matin ! |
Malgré ce début de journée très actif, nous
nous laisserons ensuite gagner par la lascivité : devoirs, baignade dans la
piscine…Vincent et Thierry s’immergent dans la vie quotidienne d’une famille
birmane voisine, jouent au foot avec des enfants, en attendant d’autres à la
sortie de l’école…
Nous visitons un atelier de laque : la précision des graveurs, la minutie des doreurs et la finesse des pièces laquées nous enchantent et nous font revoir complètement notre jugement. En effet, toutes ces petites boîtes, plateaux et animaux de laque peinte empilés par centaines dans les échoppes de souvenirs ne nous semblaient d’aucune valeur ; nous mesurons maintenant quel travail et quelle implication humaine certains d’entre-eux représentent.
Les quatre garçons épuisent Michael, qui se prête facilement au jeu, dans la piscine du Bagan Hotel, où nous avons décidé de passer une deuxième soirée. Les tables, dressées au bord du fleuve avec un raffinement extrême pour la Saint-Valentin nous font pâlir d’envie, mais nous ne regretterons pas d’avoir choisi finalement de dîner au "Santhidar"...
Le couple d’une cinquantaine d’années qui
tient ce restaurant de cuisine birmane est entrain de fermer boutique, empilant
les chaises sur les tables, lorsque nous arrivons à neuf… Qu’à cela ne tienne,
bien sûr qu’ils vont nous servir à diner ! Et de dresser une table sur la
terrasse, et de la remplir de cacahuètes et de fruits, et de nous presser des
jus frais, et de retourner faire des courses en mobylette pour que rien ne
manque… Ces gens-là sont prêts à tout pour nous faire plaisir jusqu’à offrir
aux enfants des sacs de bonbons au tamarin et des pains de thanaka. Nous les
quittons, touchés de tant de gentillesse et tous attendris par une portée de
quatre petits chiots pelucheux et joueurs.
Le jardin de l’hôtel est envahi de
délicieux effluves de jasmin. Bonne nuit !
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