Il n’existe pas encore de liaison directe
entre le Lac Inle et Mrauk-U (200 km d’Est en Ouest) alors nous devons repasser
en avion par Yangon, soit un detour de 1200km.; l’itinéraire débute à l’aube
par une heure en mini-bus privé (quel luxe !) avec courte escale au monastère en
tek et fenêtres rondes de Shwe Yaunghwe Kyaung (Nyangshwe) ; notre route
serpente parmi les rizières attendant le repiquage.
Lorsque vous prenez l’avion dans un petit
aéroport comme celui d’Heho-Lac Inle avec un billet à 3 feuillets autocopiants
écrit à la main comme au bon vieux temps, tout se fait au stylo Bic : aucun
ordinateur, rien n’est écrit sur le boarding pass, l’hotesse d’accueil assise
derrière son vieux comptoir en bois vous place un autocollant sur le Tshirt
indiquant votre destination; tous les touristes sont entassés dans la même salle
signalée par un “Departure” écrit au marqueur sur une feuille A4 et punaisée au
mur; l’heure de l’embarquement arrive, c’est simple: un gars porte un
pannonceau indiquant le numéro de vol et le crie pour attirer l’attention.
On est loin du Self Chek-in de Quantas qui
nous donnait tant de fil à retordre en Australie ! ici, c’est manuel et
pourtant tout cela se passe le mieux du monde.
Nous embarquons à l’heure dans un ATR42
récent d’Air Mandalay, excellent sandwich et boissons à volonté; on est loin du
service des companies Low cost ! Et
cerise sur le gateau, nous sommes gentiment pris en charge pour notre transfert
car nous n’avons qu’1/4 d’heure de battement: les autocollants de nos bagages
sont arrachés et remplacés et l’affaire est dans le sac…
Nous survolons la campagne birmane,
l’Irrawady plein de méandres et le Golfe du Bengale parsemé d’iles montagneuses.
Arrivé à Sittway, pas de perte de temps et direction l’embarcadère pour 6 heures de bateau; ce trajet pourrait paraître interminable mais il n’en est rien; notre embarcation navigue au milieu de pêcheurs préparant leur filets ou poussant de grandes épuisettes dans ces eaux grouillantes de crevettes ; sur les berges, les enfants jouent autour d’habitations sommaires sans eau courante ni électricité; nous échangeons des saluts de la main et observons les troupeaux de buffles d’eau qui se détachent sur fond de coucher de soleil.
Thibaud nous confie son état de grâce au crépuscule,
la musique de son ipod sur les oreilles.
A la lampe torche, notre équipage et son
mousse nous mène à bon port sous un ciel étoilé et parfaitement clair.
Dans nos grands bungalows en dur (ça change
des fines parois en palmiers) du Vesali Resort Hôtel, de belles moustiquaires
et une douche chaude nous attendent; mais pour l’électricité dans ce coin
retiré de Birmanie, il faut compter sur un groupe électrogène 3 heures par
jour.
On serait sur face de bouc (bouh !!!!!), j'aurais bien mis un "like" pour l'episode aéro... port(?) ...drome(?) !!
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