lundi 2 avril 2012

Raid en moto sur le Plateau des Bolo… 29 au 31 mars



Thierry a eu un peu de mal à se décider pour aller sur le Plateau des Boloven, et pourtant c’est lui qui en reviendra sans doute l’un des plus enthousiastes.
Mais comme nous partons 3 jours à l’aventure à 4 sur deux scooters, il faut donc réduire les bagages à deux petits sacs à dos; tellement compactés qu’Edith en oublie brosse à dents et tongs pour Thibaud.
Mais cette escapade sera surtout l’occasion d’être au plus proche de la population laotienne dans des contrées très peu touchées par le tourisme.



Thibaud en décortiqueur de riçin ...
... & en ébéniste
Vincent & Thibaud parmi leur copains Lao
D’abord, les enfants. Ils sont partout, agiles, malins comme des singes, rieurs et autonomes ; les chutes d’eau sont un lieu d’amusement permanent ; ils adorent jouer avec nous dans les cascades et ça saute dans tous les sens sans jamais s’arrêter.
Même le père joue dans les cascades
un vieux bidon de plastique fera bien une petite voiture
Dès l’aube, les enfants font la vaisselle sur le bord de la terrasse des maisons en bambou et les demoiselles s’occupent de la cuisson du riz gluant, une spécialité du pays ; Quant aux jouets, ils les inventent avec les moyens du bord !

cuisson du "sticky rice" devant notre salle à manger
Les animaux domestiques aussi sont partout: vaches, cochons, chèvres, poules et canards, tous flanqués de leurs portées, déambulent librement dans le village, dans le monastère ou dans les champs ; et tout ce petit monde rentre seul le soir sans son propriétaire jusqu’au lendemain ; les chiens aussi trainent dans la rue et incroyablement, aucun d’eux ne s’avise à croquer un canneton ou un poussin.
Question à 10.000 Kips: Ont-ils le même père ? 

Voyez vous Vincent mort de trouille dans le courant ?
Mention spéciale pour les trois éléphants du Tad Lo Resort, tellement bien traités par leurs cornacs qu’ils ne sont jamais attachés ; et le grand moment de bonheur fut de les voir à quelques mètres venir se baigner avec grand plaisir ; Vincent, coincé dans le courant de la rivière n’osait même plus bouger tellement il était proche du pachyderme : “J’avais peur de glisser et qu’il m’écrase”.


Notre bungalow familial, visité par nos copains cochons
Et quel accueil dans notre guesthouse ! Pa et sa femme nous proposent une chambre tout confort pour 8€ par nuit ; nous nous sentons comme dans une maison d’hôte, aidant même à preparer le repas et mettre le couvert, juste pour faire plaisir à ces gens adorables. Pa, qui aime bien innover en cuisine et garde le contact avec nombreux des routards européens passés ici (il parle très bien un anglais qu’il a appris en communiquant avec les touristes), nous régale à sa table de purée de pomme de terre et de lasagnes.
A la table de PA, des islandais, des allemands
et beaucoup d'autres routards bien sympathiques
Située au centre du village notre guesthouse nous permet d’observer la vie des habitants et notamment au lever du soleil; ici, les microphones du Parti braillent quotidiennement leur propagande de 6 à 7H. (le Laos est toujours communiste) ; d’ailleurs le monastère ne compte que 3 pauvres moines qui semblent bien peu influents; dans cette région proche du Viet-Nam, on est loin de la ferveur Bouddhiste de Luang Prabang distante de 800km.
Invités à prendre le thé avec les militants du Parti
Cérémonie d'offrandes aux rares bonzes du village
D’autres villages à proximité sont animistes, bâtis en cercle autour de la maison des esprits.
Cette influence authentique, nous la retrouvons sur le marché de Tad Lo avec ses brochettes de grenouilles séchées, lézards et serpents vivants destinés prêts à être cuisinés.

Maison des esprits dans un village Alak
Quant aux paysages de ce fameux plateau des Boloven, ils sont grandioses; situé entre 700 et 1400m. d’altitude, le climat est propice à la quasi-monoculture du café et du thé ;
Nous pourrons humer la merveilleuse odeur des caféiers en fleurs et plus loin assister à la récolte manuelle et au séchage des fèves; avec en prime une leçon complète sur la culture du café prodiguée par un sexagénaire laotien revenu au pays après avoir passé 40 ans de sa vie dans le Berry !
Séchage au soleil des cerises de café


Devant une plantation de Tek
 Sur la route, nos escales s’imposent naturellement aux cascades toutes plus surprenantes les unes que les autres.
Tad Champy 1


Tad Fane
Tad Champee 2; son radeau et sa végétation luxuriante

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