La “rentrée des classes”… 27 mars

petit-dej des écoliers, à 6H30...

Ce matin, et bien qu’on se soit couché beaucoup plus tard que d’habitude, Thibaud et Vincent se réveillent d’eux-même à 6H15, tous les deux excités… C’est que Patrick vient les chercher à 7H pour aller à l’école ! On rassemble dans des sacs à dos de fortune le cahier, la trousse et l’i-pad (ils vont peut-être devoir montrer comment ils travaillent avec le CNED), on les habille aussi “smart” que possible, Vincent coiffe même sa tignasse, c’est dire combien il est intimidé… Et les voilà partis, budget de la cantine en poche, avec ce truculent prof néo-Z qui parait super sérieux à l’heure de partir au boulot.

Les au-revoirs sur le balcon

A 9H, pour les parents !

Bien cool pour les parents, cette journée scolaire imprévue ! Nous commençons par un café-croissant à la terrasse d’une des fameuses boulangeries française de Vientiane et complétons notre culture de la ville par la visite de quelques temples, quartier de villas coloniales ou galerie de photos.

Zénitude ce matin avec les anciens Bouddha de Vientiane

Si en métropole nous n’avons plus à aller chercher nos enfants à la sortie de l’école, ici, nous avons hate d’écouter les récits de cette expérience inédite :

“D’abord, c’est la sympathique directrice néo-Z qui nous a accueilli, affecté dans nos “grades” – 6 pour Vincent, 7 pour Thibaud – et confié à nos “guides” – un élève de notre classe”. Celui de Thibaud lui a tout de suite désigné le groupe des sérieux et celui des “noisy” (bruyants)…

L’école regroupe 38 nationalités. “Dans nos classes, il y a surtout des allemands et des coréens, mais aussi un australien et une française. Tous les cours sont en anglais et le matin, à l’arrivée, les élèves saluent respectueusement les professeurs, comme dans une mini-cérémonie.

- Le truc incroyable, s’étonne en choeur les garçons, c’est qu’il y a deux repas à la cantine :  le premier à 10H et le second à l’heure normale du déjeuner”. Vincent, qui n’y a rien compris, s’est cru obligé de prendre une soupe de nouilles à 10H, alors qu’il n’avait pas faim et n’aime pas ça… Résultat, à midi, il n’avait quasiment plus d’argent pour se payer son lunch…!!!

-       Moi, j’ai eu maths, dessin et “humanities” (sorte d’histoire-géo), dit Thibaud, et, à la récré, je me suis fait de bons potes en jouant au basket, s’enthousiasme t-il.

-       Moi, j’ai eu musique, français, où toute la classe m’a interrogé pour connaitre ma vie d’écolier, et techno, dit Vincent, les filles avaient l’air de m’apprécier beaucoup. C’est vrai que Doria et Noni étaient très jolies, confie t-il.

D’un commun accord, tous les deux ont vraiment apprécié que, comme les classes ne comptent que 15 à 20 élèves :

-       L’ambiance est très amicale entre profs et élèves et entre-élèves : solidarité, travail en commun, pas de violence dans la cour,

-       Il y a beaucoup plus de liberté qu’en France : de parler, de rigoler, de s’envoyer des petits mots pour s’inviter les uns chez les autres, par exemple,

-       Chacun a son propre ordinateur : la recherche documentaire, l’échange, le rendu des devoirs se fait en réseau intranet. L’ “inconvenient” du système, c’est que la plupart passe son temps à regarder YouTube…

“C’était TROP GENIAL, et pour qu’on progresse vraiment en anglais, il faudrait qu’on reste plus !”, concluent-ils.

We introduce you Patrick, NZ, maths teacher

Ca fait réfléchir...

C'est interactif

La visite d’un atelier de fabrication de prosthèses pour les victimes des explosions de bonbes juchant le sol laotien est émouvante; nous comprenons notre chance d’être valides avec 2 bras et 2 jambes en parfait état de fonctionnement.

La soirée sera plus enjouée: mojitos pour apprécier le coucher de soleil sur le Mékong, et  fondue laotienne au diner dans un resto local, en compagnie de Réjane et Patrick-le-NéoZ.

BBQ lao. Vous reconnaissez Patrick ?!

Il y a de la nostalgie dans l’air: Thibaud & Vincent aimeraient vraiment rester une semaine dans cette école ; ils nous supplient de déplacer nos billets d’avion du lendemain…