Scooter sur le lac (acte 2)… 5 juin

Enfourchons nos scooters pour un demi tour de l’île de Samosir et partons sous le soleil traverser les superbes paysages de ce lac volcanique, le plus grand du Monde.

Partout dans la campagne, des églises protestantes avec le parvis en forme de maison Batak, signe du lien persistant entre chrétienté et animisme.

De même, disséminés dans le paysage, des tombes à l’architecture originale et des  buffles d’eau ponctuent les rizières.

"Horas" = bienvenue en batak

Même s’il est destiné aux touristes, le spectacle de danse traditionnelle est de qualité : il se joue en costume dans le village parfaitement conservé de Simanindo avec ses magnifiques maisons Batak, entièrement en bois et au toit en forme de cornes de buffle.

danses autour des marionnettes sigalegale.

Bonne surprise : dans les villages, ces maisons aux splendides façades sculptées et peintes sont encore habitées ; certes, le toit en chaume de palmier est presque systématiquement remplacé par de la tôle ondulée et une maison carrée plus fonctionnelle est fréquemment accolée à la maison en bois, mais quelle satisfaction de voir que les traditions se sont adaptées et se maintiennent !

Et c’est parti pour un petit chemin de traverse pour aller saluer les buffles d’eau qui barbotent dans le lac devant les filets de pêche fixes : nos scooters sont parfois amenés à se transformer en moto-cross …

L’avis familial est unanime: on adore !!

Dommage qu’autant de détritus (canettes, sacs plastiques,…) viennent polluer les abords du lac ; car même avec 450m. de fond, ça ne doit pas être joli joli dans ces abysses.

Et dommage que Thierry et Thibaud chutent en scooter en allant vers les sources chaudes qui sentient l’oeuf pourri (c’est le volcan) ; plus de peur que de mal, le fils n’a rien et le père quelques érafflures; en revanche, même s’il fonctionne encore, nous serons bons pour l’achat du troisième appareil photo du voyage.

Sur le chemin du retour, arrêt dans un village pris au hasard dans les collines avec échange de sourires et de quelques mots de bahasa indonésia avec les habitants; et détour dans les rizières où le battage manuel du riz a commence ; les enfants remarqueront que les Bataks utilisent pour cela une méthode plus rationnelle que les Balinais (notre voyage de 2007, quelle mémoire !)

Sortie d'école pour les grandes ...

... et les petits.

Nous retrouvons notre petite bande chez Jenny autour du “meilleur poisson au barbecue de Tuk Tuk” et d’un verre de Tuak (vin de palme) avant d’aller dans un bar écouter jouer un petit groupe de rock local ; celui-ci s’en tire fort bien “à la sauce batak”, malgré les pannes d’électricité et surtout quand Sébastien vient gonfler l’effectif derrière la batterie : c’est un sacré pro !

Il y a bien longtemps que nous ne nous étions pas couchés à minuit et demi ! Et pourtant, même fatigués par une longue journée, nous serons tous reveillés par la tempête nocturne qui soulève les tôles ondulées.