vendredi 8 juin 2012

Chacun de son côté ! Lac Toba, acte 3 ... 6 juin


Vincent au travail
Les garçons, enthou- siasmés par l’activité  “sculpture sur bois” des québecois, ont supplié leur mère de pratiquer la même. Quelques arguments plus tard et Thierry est convaincu que passer six heures séparés sera agréable pour tout le monde et développera leurs aptitudes manuelles ainsi que leur patience (y’a du boulot !).
Nous déposons donc les apprentis chez leur maître et les regardons choisir leurs modèles : une maison batak pour Vincent et un gecko (petit lézard) pour Thibaud, le tout de petite taille car il faut quand même repartir avec son oeuvre en fin de journée…

Le gecko prend forme, c'est du sérieux !
Mission accomplie, avec leur maître sculpteur.
Pendant qu’ils bûchent (ah, ah !), nous nous offrons un petit déjeuner européen avec vrai pain complet et viennoiseries dans un hôtel cosy avant de reprendre nos scooters. Trajets modestes aujourd’hui : nous complétons notre découverte de la culture batak et de l’île Samosir. Plusieurs fois, nous constatons que le coup de vent de la nuit n’a pas été anodin et que des arbres ont été abattus ou des abris de bois et tôle arrachés, ce qui donne lieu à des attroupements de badauds.

Après la tempête, faut déblayer et réparer !
A Ambarita : "salon de jardin" d'époque taillé dans la pierre
ça moissonne ... à la serpette
A Tomok : on visite les tombes des rois Bataks
avant de marchander les T-shirts.
Petite pause dans une briqueterie désaffectée...
600 m. de dénivelé grimpés en mob.

Notre hôtesse devant sa maison.
Notez l'escalier d'accès.
Dans un village, une femme nous invite à prendre le café ; il est récolté, torréié et moulu par ses soins et elle tient absolument à nous le servir dans sa maison batak centenaire. Il faut monter au premier étage par une minuscule porte ; là, elle nous montre les nattes qu’ils étendent pour dormir à huit. Malgré l’incompréhension réciproque de nos langues, nous saisissons qu’elle a six enfants, dont un seulement peut aller à l’école, car leur petite exploitation de café ne permet pas d’en envoyer plus. Nous passons un excellent moment d’échanges approximatifs en sa compagnie mais, malgré son sourire, on sent que c’est dur…
Les plantations de café sont omniprésentes autour du lac Toba.
Pour eux, tout est simple
C’est dur aussi pour Hita, lourdement handicapée, qui nous prépare toute seule pour quelques milliers de Rupiah (c’est-à-dire rien !) un succulent dîner  sans se départir d’un dynamisme à toute  épreuve pour faire tourner son minuscule restaurant. Ces femmes fortes nous émeuvent beaucoup. Cela dit, ça n’a pas l’air vraiment plus simple pour Bruno, le marginal sosie de Chabal qui a pourtant choisi de fuir la France pour vivre en Asie avec 5 euros par jour maximum : des problèmes de santé et sentimentaux semblent avoir eu raison de l’enthousiasme qui a dû motiver son départ il y a cinq ans…  En tout cas, si les enfants sont amusés par son personnage, il ne les fait pas rêver !


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