|
Vincent au travail |
Les garçons, enthou- siasmés par
l’activité “sculpture sur bois” des
québecois, ont supplié leur mère de pratiquer la même. Quelques arguments plus
tard et Thierry est convaincu que passer six heures séparés sera agréable pour
tout le monde et développera leurs aptitudes manuelles ainsi que leur patience
(y’a du boulot !).
Nous déposons donc les apprentis chez leur
maître et les regardons choisir leurs modèles : une maison batak pour Vincent
et un gecko (petit lézard) pour Thibaud, le tout de petite taille car il faut
quand même repartir avec son oeuvre en fin de journée…
|
Le gecko prend forme, c'est du sérieux ! |
|
Mission accomplie, avec leur maître sculpteur. |
Pendant qu’ils bûchent (ah, ah !), nous
nous offrons un petit déjeuner européen avec vrai pain complet et viennoiseries
dans un hôtel cosy avant de reprendre nos scooters. Trajets modestes
aujourd’hui : nous complétons notre découverte de la culture batak et de l’île
Samosir. Plusieurs fois, nous constatons que le coup de vent de la nuit n’a pas
été anodin et que des arbres ont été abattus ou des abris de bois et tôle
arrachés, ce qui donne lieu à des attroupements de badauds.
|
Après la tempête, faut déblayer et réparer ! |
|
A Ambarita : "salon de jardin" d'époque taillé dans la pierre |
|
ça moissonne ... à la serpette |
|
A Tomok : on visite les tombes des rois Bataks avant de marchander les T-shirts. |
|
Petite pause dans une briqueterie désaffectée... |
|
600 m. de dénivelé grimpés en mob. |
|
Notre hôtesse devant sa maison. Notez l'escalier d'accès. |
Dans un village, une femme nous invite à
prendre le café ; il est récolté, torréié et moulu par ses soins et elle tient
absolument à nous le servir dans sa maison batak centenaire. Il faut monter au
premier étage par une minuscule porte ; là, elle nous montre les nattes qu’ils
étendent pour dormir à huit. Malgré l’incompréhension réciproque de nos
langues, nous saisissons qu’elle a six enfants, dont un seulement peut aller à
l’école, car leur petite exploitation de café ne permet pas d’en envoyer plus.
Nous passons un excellent moment d’échanges approximatifs en sa compagnie mais,
malgré son sourire, on sent que c’est dur…
|
Les plantations de café sont omniprésentes autour du lac Toba. |
|
Pour eux, tout est simple |
C’est dur aussi pour Hita,
lourdement handicapée, qui nous prépare toute seule pour quelques milliers de
Rupiah (c’est-à-dire rien !) un succulent dîner sans se départir d’un dynamisme à toute épreuve pour faire tourner son minuscule
restaurant. Ces femmes fortes nous émeuvent beaucoup. Cela dit, ça n’a pas l’air
vraiment plus simple pour Bruno, le marginal sosie de Chabal qui a pourtant
choisi de fuir la France pour vivre en Asie avec 5 euros par jour maximum : des
problèmes de santé et sentimentaux semblent avoir eu raison de l’enthousiasme
qui a dû motiver son départ il y a cinq ans… En tout cas, si les enfants sont amusés par
son personnage, il ne les fait pas rêver !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire