La météo se gâte dès notre départ du Lac
Toba. Andy, le chauffeur du minibus râle un peu de nous conduire à Berastagi le
jour où il devrait être en congé, mais c’est son problème ! Notre route serpente
au milieu des plantations de café le long du lac Toba et Andy consent quand
même à nous arrêter voir une ancienne demeure de roi batak et une spectaculaire
cascade de 120m. Nous admirons là le dernier point de vue sur l’immense lac et finissons
par lui tourner le dos pour le pays des Karo, une autre tribu batak.
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Partout des caféiers, dont les fleurs sont si parfumées |
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Pas mal la maison du roi Batak ! |
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Chute de Spiso spiso (120m.) |
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Laide et sale... |
Berastagi est une ville très laide, que le
ciel gris et bas n’aide pas à apprécier. Bien que nous ne les voyions pas, elle
est coincée entre 2 volcans de plus de 2000 m, dont l’un s’est réveillé il y a
2 ans et elle est censée être l’endroit privilégié de villégiature des
médanais… Bon. Nous logeons à la guesthouse Wisma Sibayak, dont nous nous
rappellerons longtemps les thés chauds, les crêpes au chocolat, la seule douche
chaude commune et les soirées cocooning devant un bon film sous les couettes épaisses
tant nous avons froid et tant c’est humide à 1 400 m d’altitude. Nous nous
rappellerons aussi, pour la 1ère fois, des toilettes sans chasse d’eau : ici,
on puise avec une casserole dans un grand réservoir…
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il fait froid à Berastagi... |
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les marchandes de fleurs ont leur brasero. |
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Fruits et légumes... |
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sont les productions principales du pays Batak. |
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Vous voyez bien qu'il fait froid... |
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et que c'est sale ! |
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Pour une bonne chique, les ingrédients : noix d'arec, tabac & feuilles |
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on assemble le tout... |
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et on déguste. Humm, excellent ! |
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église Karo |
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spécialité locale : les balades à cheval |
L’activité phare de Berastagi est l’ascension
d’un des volcans : nous choisissons le Sibayak parce que c’est plus facile et
qu’on peut monter sans guide. L’accès au point de départ de la rando se fait en
“bemo”, c’est-à-dire, l’un des innombrables minibus publics où l’on s’entasse
ici ; normalement on connaît sa direction à la couleur du bus, mais ça
cafouille parfois tellement il y a de véhicules… Pour nous, c’est pas compliqué
: c’est un vert avec marqué KAMA dessus. Il règne là-dedans une ambiance
insensée grâce à la mini-télé qui diffuse à plein tube des danses traditionnelles
musulmanes.
Ensuite, nous cheminerons deux heures dans
les nuages et la pluie vers le cratère. On devinera celui-ci au sifflement de
cocotte-minute qu’émettent les fumerolles bien actives et réussirons même à
descendre au fond en louvoyant entre les bouches soufrées et brûlantes.
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Ascension n°1: humide & brumeuse ! |
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ça commence à s'arranger |
Evidemment, c’est sur le chemin du retour que le ciel se dégage d’un seul coup
et que nous découvrons enfin la physionomie du volcan Sibayak et du chemin qui
nous a conduit jusqu’à lui. C’est trop bête, non ? Qu’est-ce-qu’on fait ? On
recommence demain si l’amélioration se confirme ? Ou on remonte maintenant
avant d’être trop bas ou que les nuages ne reviennent ? Allez, après une rapide
enquête, l’avis familial est : demi-tour ! Nous ne regretterons pas ce choix.
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Ascension n°2 : c'est quand même mieux, non ? |
Comme nous avons encore un jour à passer à
Berastagi, nous nous adonnons à la deuxième activité conseillée : la visite des
villages batak karo des environs. Lingga est le plus célèbre, vanté par tous
les guides pour sa trentaine de maisons traditionnelles encore habitées… Nous
nous y rendons en bémo ; nous n’y croisons pas un touriste, mais Anta, un jeune
lycéen de 16 ans rencontré dans le bus se propose d’être notre guide.
Il n’aura
pas un gros boulot, vu qu’il ne doit rester debout que quatre ou cinq maisons
d’architecture karo, les autres étant entrain de s’écrouler ou sous forme de
tas de gravats d’où émerge le chaume de palme caractéristique. Anta nous
explique que le gouvernement indonésien n’accorde aucune subvention à la
restauration de ces villages et, à voir vivre – assez pauvrement - les
habitants de Lingga, nous comprenons bien qu’ils ne peuvent la prendre en
charge eux mêmes.
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cuisine de gargotte Karo |
Le tour du village est vite fait, mais
comme tout le monde a faim, nous invitons Anta à déjeuner dans un restaurant de
son choix, où nous pourrons goûter une spécialité de la cuisine karo: le tasak
telu. Dans la gargotte, le déjeuner est très sympathique : Anta, fils de paysan
producteur de café, fruits et légumes, veut devenir médecin. Il est très lucide
sur les carences d’éducation et les conséquences désastreuses de la corruption
en Indonésie. Il est sérieux et veut travailler dur pour réussir, même s’il ne
compte pas partir plus loin que Medan, ou Jakarta peut-être, pour exercer. Un
jeune apprenti chauffeur de camion de 21 ans, qui déjeune avec son boss à la
table voisine, tourne sa chaise pour participer à notre conversation et
pratiquer un peu l’anglais. Finalement, cette visite touristique décevante aura
pris un tour bien convivial !
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my name bahar rudin syahputra
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