jeudi 7 juin 2012

Overnight à Medan … 2&3 juin


Le Boeing de Lion Air à moitié vide nous emmène en temps et en heure; au décollage de Banda Aceh, nous survolons la plaine située sous le niveau de la mer ; nous comprenons encore mieux l’impact du tsunami.

Arrivé à Medan, nous prenons possession de nos chambres à l’hotel Madani, bien veillissant, et qui nous rappelle les hôtels d’Etat birmans et cambodgiens : grands espaces froids agrémentés de fleurs en plastique, moquette hors d’âge, mobilier massif et sans charme ; néanmoins, les lits sont hyper confortables, ce qui ne gâte rien.

Il nous prend une irrésistible envie de manger occidental pour changer du riz et des nouilles frites ; ce sera donc le Mc Do situé dans le shopping mall juste en face ! C’est plus cher que les marchands de rue (15€ à 4) et en plus on gagne 4 verres Coca Cola; comme nous n’allons pas rajouter ces objets encombrants à nos 60kg de bagages, nous voulons les offrir à une famille à qui cela pourrait faire plaisir. Eh bien, ce ne sera pas chose facile ! Thibaud et Edith recoivent de multiples refus sans doute liés à l’incompréhension de notre geste pourtant bien intentionné. Dans cette grande ville de 2 millions d’habitants, les gens sont peut-être moins spontanés qu’en “province” ? Dans tous les cas, la différence est bien visible : en ce samedi soir, les jeunes filles sont vétues de shorts courts en jean et l’alcool est proposé dans les bars.
Edith est ravie ce matin: c’est la fête des mères, sans colliers de nouilles ni fer à repasser tout neuf ; à la place, elle aura le droit (et nous aussi) à voyager 4h30 dans un vieux bus local aux sièges en skaï bien collants ; en prime, un chauffeur très nerveux qui double sans se soucier de ce qui arrive en face, freine quand il est à 10cm du véhicule le précédant. Son compère vendeur de billets n’est pas mal non plus: il saute du bus en marche pour ouvrir la porte, crie notre destination pour attirer le client et regrimpe alors que nous roulons déjà ; pas de climatisation dans ce bus classe éco (2,5€ le ticket pour 180km) mais fenêtres ouvertes : ça tombe bien car tout le monde fume durant le trajet !
clin d'oeil du boulanger !
En chemin, d’immenses plantations de palmiers à huile et d’hévéas bordent la route; et même des usines de transformation du caoutchouc, propriété de marques de pneumatiques.
A l’approche du Lac Toba, le décor change: rizières et églises anglicanes remplacent cocoteraies et mosquées. Nous entrons dans le territoire peuplé par les Batak.

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