Borobudur : LE Monument bouddhiste ! 14 & 15 juin

Qu’est ce qu’on est bien à la Prambanan guesthouse ! La piscine est très conviviale, on nous sert le goûter dans le jardin, il y a plein de gens sympa avec qui les échanges d’expériences vont bon train et surtout, Sébastien et Laurence ont pris la décision de nous rejoindre, pour le plus grand bonheur des enfants. D’ailleurs, nous dînons ensemble avec Amir, un de leurs amis indonésien, prof de langage des signes dans un institut de jeunes sourd-muets, accompagné d’Oki, un de ses élèves. Le Mila’s, délicieux restaurant végétarien, qui accueille des enfants de la rue, servira de cadre a une soirée émouvante et animée en anglais mimé.

Laurence, Sébastien, Oki, Amir & Edith

Dans deux mois exactement, nous serons sur le chemin du retour en métropole. Nous essayons de ne pas trop y penser !

C’est le sprint final pour les cours du Cned ; et l’occasion pour les parents d’exprimer leur satisfaction: les dernières notes de Thibaud s’envolent vers les sommets (c’est logique, y’à plein de volcans sur Java) ; pics que Vincent n’a jamais quitté d’ailleurs.

Thierry ajoute : bravo à Edith pour sa perspicacité et son organisation; bravo aux enfants pour leur acquisition rapide d’une grande autonomie et leurs progrès en Anglais : c’était pas gagné et le Père a souvent “crisé” durant les premiers mois ! Mais aujourd’hui, quand nos gars arrivent dans une guesthouse, ils attaquent directement la conversation aussi bien avec des touristes anglophones que francophones ; et ils ont des projets de voyages plein la tête pour leurs futures années ; à tel point qu’il nous faut leur rappeler de penser à connaître aussi leur pays natal !

Pourtant, ce voyage impose parfois des efforts : ce matin, nous nous levons à 3H30 ! C’est même nous qui réveillons les coqs pour une fois … Et pourquoi se lever à l’aube tel un boulanger ? Après une heure de route, nous sommes largués en plein village avec comme objectif 20 minutes d’ascension bien raide dans la nuit noire et sur un chemin totalement inconnu ; tout en haut de la colline, les premières lueurs du jour apparaissent et nous découvrons les ombres des grands volcans qui nous entourent.

Le Merapi joue à cache cache avec les nuages

C’est un spectacle magique agrémenté des sons montant de la vallée qui s’éveille ; toujours coquin avec nous, le célèbre et dangereux volcan Merapi reste caché derrière des nuages ; tant pis pour lui, nous admirerons le lever de soleil sur son voisin, le Sung bing.

Et par moments le voile de brume se déchire laissant entrevoir au loin le temple de Borobudur :

Justement, nous redescendons, au milieu des arbres à clous de girofle qui font déjà en cette heure matinale l’objet d’une première cueillette, pour aller retrouver ce sanctuaire bouddhiste avant l’arrivée des hordes de touristes.

Dès notre arrivée sur le site de Borobudur, nous grimpons sur la plateforme supérieure, celle du Nirvana; et la magie s’opère ! Imaginez que ce gigantesque puzzle de pierre a été construit  entre les années 750 & 850 ; ses cloches abritant un bouddha assis émergent des brumes matinales ; tout autour la vallée luxuriante, entourée de montagnes et de volcans éteints.

Nous aurions aimé passer plus de temps dans cette ambiance extraordinaire, admirer les bas-reliefs sculptés, jouer à se prendre en photos avec les écoliers indonésiens venus visiter Borobudur; mais notre chauffeur nous attend; la route du retour traverse les rizières verdoyantes : dans certaines parcelles on repique le riz, dans d’autres, on le récolte.

Les 40km de bords de routes qui nous séparent de Yogya sont très urbanisés et bondés de véhicules à moteur (scooters, voitures et camions) au milieu desquels notre jeune conducteur slalome ; ça passe toujours juste mais ça passe !

Un excellent petit déjeuner nous attend dans notre guesthouse si paisible et isolée de l’agitations de la ville; la piscine était calme avant l’arrivée de nos deux enfants,  infatigables acrobates aquatiques ; le reste de la journée sera studieuse dans ce havre de paix. Au diner, du canard dans un resto bien connu des locaux, en compagnie de nos amis français et de sourd-muets qui les accompagnent; Thibaud et Vincent prennent  conscience de leur chance de possèder tous leurs sens.