mercredi 23 mai 2012

La planète des singes …21 & 22 mai


ici on pose des filets de pêche

A ½ heure de route de Kuching et de son ambiance urbaine, nous prenons le bateau pour le Parc National de Bako ; Cyril, métis de deux ethnies de Bornéo (iban & bidayuh) sera notre guide durant ces 2 jours “nature”.

Juste le temps de quitter nos tongs pour des chaussure de marche, et hop, direction la plage de Telok Paku ; mais pour cela, il faut grimper dans une jungle inextricable. Toute la bande transpire à grosses gouttes, mais garde secrètement l’espoir de pouvoir observer une bébête sauvage; bien sûr, il y a des centaines de crabes colorés dotés d’une pince unique plus grosse que leur corps ; et dans la mangrove, des “poisons-sauteurs” munis de deux pattes avant dans un corps de poisson ; bizarre. Et puis, des sangliers barbus, de taille parfois très respectable, qui font le comité d’accueil à la cafétéria. 
C’est déjà pas mal car le paysage est splendide et la flore luxuriante, mais il règne de la déception dans l’air : verra-t-on enfin ces singes exotiques promis dans les brochures touristiques ?
Un gros mâle...
Eh bien oui, et par dizaines ! il suffisait d’attendre la fin de leur sieste …
Les nasiques sont nos préferés, et faciles à reconnaître: femelles au nez pointu et mâles à gros tarin, type Obélix ! Végétariens, ils sautent d’arbre en arbre – jusqu’à 8m - avec une facilité déconcertante. L’agilité dans leur déplacement laisse bouche bée les primates scotchés au sol que nous sommes !

une femelle, ...
à votre avis ?
jump !
Afin de mieux observer les singes, Cyril nous emmène sur une passerelle au-dessus de la mangrove, et nous tombons nez à nez – l’expression est vraiment appropriée- avec un groupe d’entelles argentés; regardez ces bonnes tronches ! Pas effarouchés, ils continuent en toute liberté à brouter des feuilles, car c’est l’heure du dîner. De fait nous avons rabattu un groupe de nasiques vers un point d’observation idéal sur pilotis.
A l’instant où Thibaud voit ces singes traverser les pattes dans l’eau, il saute de joie en s’appuyant sur la rambarde de la plateforme…qui se brise ! Voilà notre gars tombé à l’eau qui se relève sans mal, de l’eau au niveau du genou.
De quoi nous mettre en condition ...
D’abord il rigole, et immédiatement il est pris de panique. Pourquoi ?
D’abord, il repense aux multiples avertissements et photos d’accidents liés aux crocodiles présents à l’entrée du parc.

De plus, nous avions sympathisé la veille avec Etienne et son épouse Danièle, 69ans, des retraités-routards ; Durant le diner, ils nous avaient raconté d’incroyables histoires de chasse au crocodile depuis une pirogue en Afrique il y a 40 ans; Vincent en avait même fait des cauchemars.
“Je suis trop jeune, je neveux pas mourir comme ça” hurle Thibaud en essayant désespérément de remonter sur le ponton. Ses parents un peu en retard, n’ont pas vu la scène ; mais ils ne sont pas inquiets car notre guide nous avait même proposé de nous baigner. “Sauvé” et remonté sur la plateforme, Thibaud retrouve son sourire; il raconte à Cyril qu’agé de deux ans, il était déjà tombé dans le port d’Honfleur. Plus de peur que de mal, et des souvenirs pour ses petits enfants ! Il dira d’ailleurs de ce séjour à Bako que ce seront ses meilleurs moments en Malaisie.
le sauvetage en direct ...
Pourtant, il était bien prévenu !
Il ne faut pas oublier les macaques, ces singes très malins, mais aussi agressifs. Thierry laisse une orange quelques secondes sans surveillance dans son bungalow, et hop un macaque chapardeur lui embarque son en-cas et le déguste avec un “sourire” béat à quelques mètres.

Edith & Vincent prennent un bain avec leurs nouveaux amis !
Au diner, une grande bande de français se constitue et échange dans la bonne humeur leurs aventures de voyage ; s’ensuit une balade nocturne pour observer lucioles, vipères ou nasiques dormant assis sur leur branche. Il est temps pour nous de dormir aussi, à peine moins à la dure dans notre chalet de bois – vieille douche commune et lit sans drap (juste le jour où on a oublié les sacs à viande…).

Après avoir assisté au petit déjeuner acrobatique des nasiques, Edith part marcher 3 heures avec les enfants jusqu’à trouver Telok Pandan Kecil, une baie de rêve pour se baigner dans une mer à 30° ; Thierry, choisit l’option plus cool d’une balade botanique au cours de laquelle Cyril lui explique les utilisations alimentaires ou médicinales des plantes de cette forêt sauvage digne des aventures d’Indiana Jones.
Le sea stack en pierre de sable
Selamat tingal (au revoir) Bako !

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire