samedi 12 mai 2012

En kayak sur le Lac Chini… 11 & 12 mai



Les gargottes de la gare routière
Départ pour le Lac Chini: tous les forums de voyages écrivent qu’il est très compliqué d’y aller : un petit tour à l’Office du Tourisme et le tour est joué ! Sauf qu’on avait oublié que c’était vendredi, jour de prière, et donc le bus de 10H est supprimé ; pour patienter, devoirs et formation à Excel dans des gargottes miteuses… Mais à 11H, pas l’ombre d’un “bas”; il faudra attendre 12H. pour démarrer ; en clair nous aurons dû attendre plus de 2H30 le départ du bus: “casse pas la tête”.
Sur la route, la forêt primaire a été remplacée
 par des plantations de palmiers à huile...
Pourquoi s’inquiéter ? Malgré notre retard, une voiture nous attend quand même au “Bas Terminal” pour nous emmener au “Lake Chini Resort”, seul hébergement et pourvoyeur d’activités de ce coin perdu en pleine forêt.


Là, à part de l’orage qui nous tombe dessus, c’est de la qualité du silence dont nous nous rappellerons : il vous assaille, profond, seulement ponctué de petits cris d’oiseaux et de stridulations d’insectes. Pourtant, l’hôtel, c’est un peu une colonie de vacances avec des bungalows, des tentes, un immense restaurant-réfectoire et des tas d’enfants, dont nous ne saurons pas s’ils sont en classe verte ou en camp scout. De touristes ? Point d’autres que nous ! Nous verrons finalement débarquer en barque un jeune couple suisse en galère dans une guesthouse quasi à l’abandon de l’autre côté du lac. Avec eux, nous programmons un trek de nuit pour le soir même.


D’ici-là, nous devons secouer les GO en pleine apathie pour qu’ils nous proposent un quelconque moyen de découvrir ce fameux lac, où sommeillerait dans les profondeurs un monstre du Loch Ness local… Nous choisissons “kayak” : ça tombe bien, il y en a deux ! Ils n’ont pas dû servir depuis longtemps et sont remplis d’eau, mais opérationnels…
Sur nos embarcations, nous glissons sur les eaux calmes du lac entre des îles végétales ancrées par des sortes de hauts yuccas. Parfois, nous nous frayons un passage entre les joncs, suivant un passage serpentin vers la forêt noyée, apercevant de loin un singe ou un oiseau roux dans les branches. Nous trouvons aussi l’étroite rivière par laquelle s’écoule le lac et nous la descendons au milieu des arbres immenses, des lianes qui suggèrent un bayou de Louisiane. Dans un méandre, les carcasses de bambou des maisons d’un ancient village orang-asli, peuple indigène descendant des papous de Nouvelle Guinée.



Le village orang-asli : humidissime et sombre... sinistre !


Nous apprécions tellement cette expérience (liberté, silence) que nous la renouvellerons le lendemain.
Autre activité proposée : le paintball...
sur cible, par faute de combattants

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