oeufs de fourmis (bac rose) et écureuils (Haut droit) |
Séquence éxotique : avant de prendre la
route, escapade très matinale (6h30) sur le marché de Phonsavan: on y trouve en
vente pour la cuisine des oeufs de fourmis,
du porc-épic ou de l’écureuil volant ; le tout fraîchement chassé (braconné en
fait).
Dites-moi, le blaireau, je vous le prépare
en civet ?!
Toute la famille est là pour vendre ses poules sur le marché |
La RN 13 n’a pas usurpé ses qualificatifs
de route spectaculaire. Certes, ça tourne fort (“sharp curves” indiquent les
panneaux), mais le paysage est partout grandiose, hérissé de pains de sucre, de
mammelons, de pitons karstiques qui émergent de la brume omniprésente. D’ailleurs
certains membres de la diaspora Hmong émigrés aux USA après les bombardements
de 1970 à 1975 sont revenus visiter leurs terres en costume et semblent eux
aussi apprécier la vue.
Point d’orgue : Vang Vieng, terme de notre
périple, où nous quittons Leng et notre minivan grand confort pour un très joli
hôtel. Nos bungalows donnent directement sur la rivière Nam Song, traversée par
le pont à péage et les nombreuses passerelles de bambou ; juste derrière, un
massif calcaire noir, dont nous avons du mal à détacher les yeux tant chaque
moment de la journée l’illumine merveilleusement. Autre atout de l’hôtel : une
belle piscine qui ravit toute la famille dans ce pays privé de façade maritime,
où les occasions de se baigner sont
rares.
Séquence détente ... |
... ou studieuse : maths pour l'un ... |
... latin pour l'autre ! |
Et quelle surprise de voir passer à l’aube
devant notre balcon une montgolfière, tout en silence à quelques mètres au
dessus de la rivière ; séquence émotion !
Alors, un peu d’ “histoire culturelle” de
Vang Vieng, pour vous mettre dans le bain et que vous compreniez pourquoi on a
bien failli ne pas s’arrêter là… Quand on voyage en routard au Laos, on vient
en général à Vang Vieng pour pratiquer le tubing – descente de la Nam Song assis
dans une chambre à air de camion – boire le plus possible dans tous les bars
qui jalonnent le parcours et faire la fête en consommant toutes les substances
possibles soit-disant proposées à discrétion... Vous imaginez notre honorable famille
dans un tel traquenard ? Et pourtant, comment priver les garçons de l’activité
aquatique dont ils rêvent ?
Les étudiants vont au lycée à vélo |
En réalité, quand nous louons nos
mobylettes à 7H30 le matin, des foules d’écoliers partent en vélo vers leur
collège ou lycée et seuls les laotiens prennent leur café dans les gargottes de
la rue, où les bars à touristes sont déserts. Aucune trace de goudron sur les
routes que nous empruntons aujourd’hui, des chemins poussièreux nous conduisent
vers la grotte Thae Daeng. Pas facile d’en trouver l’entrée, absolument pas
signalisée, pas facile non plus d’y progresser avec nos lampe-torches, car
c’est un boyau étroit et glissant censé
nous conduire jusqu’à un lac… qui s’avère être plutôt une grande flaque d’eau !
dans les grottes |
Après la raide ascension d’un piton en
pleine chaleur, histoire de dominer le paysage, nous sommes récompensés par la
fraîcheur du “Lagon Bleu”, un trou d’eau bleu clair et poissonneux dans lequel
on peut se jeter au bout d’une corde ou en sautant d’un arbre en surplomb. Un
petit resto, beaucoup de jeunes, de petits pavillons où s’étendre sur des nattes,
de la musique planante… L’ambiance “farniente” se confirme. On ferait bien
impasse sur la grotte qui motive l’aménagement de cet endroit délicieux et
encore perchée en haut d’un chemin de chèvre escarpé.
Finalement, nous filons jusqu’au coucher du
soleil à travers les massifs, les rizières sèches où les buffles d’eau
s’ébrouent dans quelques mares ; l’occasion de faire du moto-cross, ce qui
plait beaucoup aux enfants.
Mobylette-cross dans les rizières |
Dans les villages, les habitants nous accueillent
amicalement surtout quand des “falangs” viennent voir “égorger le cochon”.
On tue le cochon |
Séquence tir de précision au lance-pierre ... |
Nous avons réservé le fameux tubing pour le
lendemain : entrainement en bouée dans la longue grotte “de l’Eau” puis
parcours de 4 km sur la rivière avec arrêt-bière dans UN SEUL bar. Nous
n’avions pas prévu qu’en fin de saison sèche, les rapides de la Nam Song sont
particulièrement ralentis et que nous allions passer 3 heures dans nos bouées à
ramer avec les bras… Thierry et Edith se jurent que, si jamais ils reviennent
un jour, ils choisiront “kayacking” ! Quant aux fameux bars de tous les
dangers, ils ne sont pas si nombreux, d’une part, et, d’autre part, ils
attendent vraiment le client. On n’est plus en haute saison !
... ou boxe au dessus de la rivière ... |
... après une pause déjeuner en bonne compagnie |
.
Je trouve la photo de la rivière Nam Song au coucher du soleil avec le bateau qui passe et les montagnes en fond vraiment sublime.
RépondreSupprimerQuels souvenirs !