dimanche 25 mars 2012

Vang Vieng dans son écrin de rivière et de montagnes… 22 au 24 mars



oeufs de fourmis (bac rose) et écureuils (Haut droit)
Séquence éxotique : avant de prendre la route, escapade très matinale (6h30) sur le marché de Phonsavan: on y trouve en vente  pour la cuisine des oeufs de fourmis, du porc-épic ou de l’écureuil volant ; le tout fraîchement chassé (braconné en fait).
Dites-moi, le blaireau, je vous le prépare en civet ?!


Toute la famille est là pour vendre ses poules sur le marché


La RN 13 n’a pas usurpé ses qualificatifs de route spectaculaire. Certes, ça tourne fort (“sharp curves” indiquent les panneaux), mais le paysage est partout grandiose, hérissé de pains de sucre, de mammelons, de pitons karstiques qui émergent de la brume omniprésente. D’ailleurs certains membres de la diaspora Hmong émigrés aux USA après les bombardements de 1970 à 1975 sont revenus visiter leurs terres en costume et semblent eux aussi apprécier la vue.

Point d’orgue : Vang Vieng, terme de notre périple, où nous quittons Leng et notre minivan grand confort pour un très joli hôtel. Nos bungalows donnent directement sur la rivière Nam Song, traversée par le pont à péage et les nombreuses passerelles de bambou ; juste derrière, un massif calcaire noir, dont nous avons du mal à détacher les yeux tant chaque moment de la journée l’illumine merveilleusement. Autre atout de l’hôtel : une belle piscine qui ravit toute la famille dans ce pays privé de façade maritime, où les occasions de se baigner  sont rares.
Séquence détente ...
... ou studieuse : maths pour l'un ...

... latin pour l'autre !


Et quelle surprise de voir passer à l’aube devant notre balcon une montgolfière, tout en silence à quelques mètres au dessus de la rivière ; séquence émotion !
Alors, un peu d’ “histoire culturelle” de Vang Vieng, pour vous mettre dans le bain et que vous compreniez pourquoi on a bien failli ne pas s’arrêter là… Quand on voyage en routard au Laos, on vient en général à Vang Vieng pour pratiquer le tubing – descente de la Nam Song assis dans une chambre à air de camion – boire le plus possible dans tous les bars qui jalonnent le parcours et faire la fête en consommant toutes les substances possibles soit-disant proposées à discrétion... Vous imaginez notre honorable famille dans un tel traquenard ? Et pourtant, comment priver les garçons de l’activité aquatique dont ils rêvent ?

Les étudiants vont au lycée à vélo
En réalité, quand nous louons nos mobylettes à 7H30 le matin, des foules d’écoliers partent en vélo vers leur collège ou lycée et seuls les laotiens prennent leur café dans les gargottes de la rue, où les bars à touristes sont déserts. Aucune trace de goudron sur les routes que nous empruntons aujourd’hui, des chemins poussièreux nous conduisent vers la grotte Thae Daeng. Pas facile d’en trouver l’entrée, absolument pas signalisée, pas facile non plus d’y progresser avec nos lampe-torches, car c’est un boyau étroit et  glissant censé nous conduire jusqu’à un lac… qui s’avère être plutôt une grande flaque d’eau !


dans les grottes

Après la raide ascension d’un piton en pleine chaleur, histoire de dominer le paysage, nous sommes récompensés par la fraîcheur du “Lagon Bleu”, un trou d’eau bleu clair et poissonneux dans lequel on peut se jeter au bout d’une corde ou en sautant d’un arbre en surplomb. Un petit resto, beaucoup de jeunes, de petits pavillons où s’étendre sur des nattes, de la musique planante… L’ambiance “farniente” se confirme. On ferait bien impasse sur la grotte qui motive l’aménagement de cet endroit délicieux et encore perchée en haut d’un chemin de chèvre escarpé.


Finalement, nous filons jusqu’au coucher du soleil à travers les massifs, les rizières sèches où les buffles d’eau s’ébrouent dans quelques mares ; l’occasion de faire du moto-cross, ce qui plait beaucoup aux enfants.
Mobylette-cross dans les rizières
Dans les villages, les habitants nous accueillent amicalement surtout quand des “falangs” viennent voir “égorger le cochon”.
On tue le cochon
Séquence tir de précision au lance-pierre ...
Nous avons réservé le fameux tubing pour le lendemain : entrainement en bouée dans la longue grotte “de l’Eau” puis parcours de 4 km sur la rivière avec arrêt-bière dans UN SEUL bar. Nous n’avions pas prévu qu’en fin de saison sèche, les rapides de la Nam Song sont particulièrement ralentis et que nous allions passer 3 heures dans nos bouées à ramer avec les bras… Thierry et Edith se jurent que, si jamais ils reviennent un jour, ils choisiront “kayacking” ! Quant aux fameux bars de tous les dangers, ils ne sont pas si nombreux, d’une part, et, d’autre part, ils attendent vraiment le client. On n’est plus en haute saison !
... ou boxe au dessus de la rivière ...
... après une pause déjeuner en bonne compagnie


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1 commentaire:

  1. Je trouve la photo de la rivière Nam Song au coucher du soleil avec le bateau qui passe et les montagnes en fond vraiment sublime.
    Quels souvenirs !

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