vendredi 16 mars 2012

Luang Prabang, la belle sereine… 12 au 15 mars



Notre première guesthouse est idéalement située en plein quartier historique à deux pas de la rive du Mékong. Bon, ok, les chambres sont petites et sombres, mais elles n’ont pas l’air infestées d’insectes, et lorsque l’on est assis sur la terrasse, on se croirait dans un village de champagne, avec le bruit des gékos (petits lézards mangeurs de moustiques).
C’est que Luang Prabang est particulièrement calme (trop pour Thibaud !) et inspire la sérénité.


Comme il y a peu de circulation, c’est à vélo que nous partons durant quatre jours à la découverte des innombrables Vats (temple et monastères) aux noms inprononçables mais d’une grande splendeur rouge et or ; lors des arrêts, nous écoutons les prières chantées des moines novices qui se répondent d’un monastère à l’autre, en humant les frangipaniers qui agrémentent les jardins de “curé”.
Les rues sont bordées de grands cocotiers qui se balancent doucement au milieu des belles maisons de bois. Parfois l’architecture des bâtiments officiels rappelle l’époque coloniale ; d’ailleurs les libellés des panneaux sont souvent inscrits en Lao et Français et on trouve ici quelques  boulangeries et des baguettes.

Tout est ici joli et raffiné, à l’instar de l’éphémère marché de nuit : chaque soir les vendeuses accompagnées de leurs enfants s’installent sous ses tentes au milieu de la rue principale; elles offrent un choix très plaisant de tissus, de peintures et d’autres productions artisanales nettement plus authentique qu’au Night Bazaar de Chiang Maï (Thaîlande).
Au cours de la balade en bateau sur le Mékong jusqu’aux grottes Pak Ou, nous observons la vie qui s’articule autour de ce fleuve légendaire, dont Edith rêvait de connaître l’atmosphère “durrassienne” : des villages d’agriculteurs, quelques pêcheurs et même des chercheurs d’or. Le tout au milieu de mornes karstique,  baigné d’odeur de brulis et traversé par des ponts en bambou.
Dans cette bourgade inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco chacun d’entre nous vit des moments de pur bonheur.
Chaque matin, vers 6h30, Thierry part suivre le Tak Bat, le long défilé silencieux de bonzes qui collectent pieds nus les offrandes (riz gluant, fruits) auprès de la population. Ces mêmes moines qui, après leurs prières, leur repas et un coup d’oeil à leur téléphone portable, iront restaurer les temples.


Edith apprécie le BeerLao qui accompagne si bien la cuisine locale (fondue laotienne) qu’elle expérimente avec plus de plaisir que le reste de la famille; elle s’éclate au musée des costumes traditionnels et à jouer à Tarzan avec ses garçons dans les chutes d’eau Kuang Si ; mais elle est frustrée de faire du shopping avec ses yeux uniquement…


Vincent adore le bain chaud aux herbes et plantes naturelles qui le soulage sensiblement de la poussée de bouton qui couvre tout son corps, réaction allergique à une cause non identifiée; l’adorable patron de la fabuleuse Khoum Xieng Thong Guestouse prend soin de lui comme de son fils.

Avant de tester la “médecine” lao, nous étions quand même passés par l’hôpital, où – notre statut de touriste ou notre impossibilité à communiquer avec le personnel nous ont-ils aidés à arriver avant tout le monde devant le médecin ? – une jeune dermatologue nous avait déjà prescrit un traitement. Ce dernier se récupère sur place à la sortie de la consultation : on nous distribute le nombre exact de comprimé dans un petit sac en plastique…
Le dos de Vincent: comptez les pustules !

Thibaud passe des heures complices en compagnie des novices du monastère qui jouxte notre hotel; il communique en anglais et apprend ses premières phrases de Lao; ces moments de répit récompensent ses efforts sur sa scolarité qui lui mangent beaucoup de temps (Latin, maths et technologie).

Ah j’oubliais ! Après le Baht Thaïlandais, la monnaie du Laos est le Kip et il en faut 10.000 pour 1€, ce qui fait des portefeuilles bien gonflés sachant que la plus grande coupure est de 50.000 Kip; on se sent riche au distributeur quand on retire 1 million de kips (100€) …

L'orage (Thibaud et Vincent, rédacteurs) : 
"Le calme avant la tempête"
En allant dîner sur l'autre rive, rien ne nous
laissait présager la suite...
Voyant des éclairs, nous nous dépêchons de quitter le restaurant et de traverser le pont en bambou vers nos vélos. Alors que nous pédalons, une bourrasque de poussière arrive sur nous en faisant tomber les panneaux et balayant les feuilles mortes. Après le vent, c'est l'orage avec tonnerre et trombes d'eau... Vincent descend du porte bagage pour sprinter à côté des vélos. La grosse douche nous aura rafraîchis... Nous arrivons à la guesthouse,tous sains et saufs, complètement trempés et un peu stressés, car la tempête était très forte.
Le lendemain à 7H, quand les parents sortiront, ils verront les riverains armés de balais dégager les feuilles et les branches qui jonchent les rues. L’orage aura vraiment été inattendu et très en avance sur la saison des pluies, mais il ne faudra pas longtemps avant qu’il n’en reste plus aucune trace.

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