dimanche 11 mars 2012

Off the beaten tracks … 7 & 8 mars



Choisir un programme de trek dans la jungle, les camps d’éléphants et les tribus de  la région n’est pas chose aisée. Déjà, tout le monde est là POUR CA et, croyez-nous, ça fait un paquet de touristes, essentiellement français, d’ailleurs. Ensuite, l’offre est tellement pléthorique, proposée par toutes les agences et toutes les guesthouses qui se succèdent les unes aux autres dans les rues, que l’on ne sait à quel saint randonneur se vouer.
Tout dépendrait donc de ce que l’on recherche…  Alors, nous, c’est bien simple : on veut partir 2 jours et une nuit et être le moins possible sur un boulevard bondé de routards de toutes nationalités ! Une exigence qui nous conduit tout naturellement “off the beaten track” (hors des sentiers battus) avec Panda Tour.




Pas de précipitation, le démarrage se fait “à la thaï” : le temps de regrouper les participants (5 autres personnes), de faire les courses sur le marché, nous ne serons pas avant 13H sur le départ du sentier. Et encore, nous déjeunons, les trois hommes ont le temps de faire quelques glissades dans une cascade… Mais à partir de là, les choses sérieuses commencent ! En effet, la marche ne durera que trois heures, mais ne sera que raide montée à travers la forêt, sur des sentiers plus ou moins tracés suivant souvent la ligne de plus grande pente, couverts de feuilles de bambou séches et glissantes et tachant d’éviter les zones actives de brulis. Le village Pahu (une tribu du Nord) accueillera neuf randonneurs soufflant, suant, épuisés et les mollets en feu.
Notre "sweet home" en tribu Lahu

Très vite, l’énergie revient : Thibaud et Vincent font du saut en hauteur puis coursent les poussins avec les gosses du village, les adultes vont “se doucher” au tuyau ou prennent une bière fraiche à la terrasse de bambou de notre hébergement, nos guides et aides préparent le repas sur le feu de bois…  
Pas d’électricité ici : nous dînons aux chandelles, cherchons à démystifier les tours de magie de “Jay-Jay”, notre guide, et nous couchons tôt. Bon, grâce à l’i-Pad que nous avons monté jusqu’ici pour les cours d’espagnol, les garçons organisent une soirée ciné avec projection de “La Vérité si je mens” qui ravit les membres français du groupe (notamment deux jeunes étudiants de 20 ans).


Nous dormons comme des bébés malgré les “cocoricos” tonitruants dès 4 heures du matin. Entre la  brouillade d’oeufs aux légumes du petit-déjeuner et la remise en route, les femmes du village viennent nous déballer un petit-marché aux souvenirs directement sur la terrasse. Elles repartent sans grand succès, mais Vincent aura quand même réussi à se marchander un lance-pierre. Et oui, cet article, qui n’existe plus en France, séduit quand même les petits garçons du XXIème siècle.
Le sentier du second jour descend plus qu’il ne monte, traverse de jolis paysages de jungle, toujours un peu mystérieusement brumeux, et s’achève à l’heure du déjeuner au bord d’une cascade délicieusement fraîche en glissades et plongeons.


“Papa, Maman”, comme nous appellent nos accompagnateurs, et leur progéniture quittent là les étudiants français, les deux hollandaises et le fermier australien  qui, eux, continuent la marche un jour de plus. En effet, place maintenant à des activités plus ludiques : les éléphants nous baladent tranquillement les pattes dans l’eau ; quant au rafting, il aurait été plus impressionnant si la rivière avait été moins tranquille mais bon, c’est la saison sèche !

Les enfants jouent au cornac


En succombant à la douceur d’un massage à l’huile (à 5 euros, c’est-y pas finir un trek en apothéose, ça ?!), nous pensons aux cinq autres membres du trek dînant sous les étoiles. Incroyable comme on oublie vite le confort quand on ne l’a pas, mais comme on l’apprécie aussi vite dès qu’il pointe le bout de son nez !
Tous les quatre, nous faisons le bilan de ces deux jours de plein air qui nous laissent les muscles des cuisses douloureux : nous avons aimé l’ambiance, les paysages, la nuit au village, mais nous regrettons le peu d’implication de notre guide Jay-Jay à communiquer avec nous et que, malgré sa promesse, le trek ne nous ait pas conduit auprès de plus de tribus.

2 commentaires:

  1. Maud et Mathieu15 mars 2012 à 12:06

    Ahahah l'Ipad, vive la technologie même au milieu de nulle part ;)

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  2. Toujours de superbes photos!!!!! allez-vous revenir un jour??? lol j'ai pu constater que Thibaut( dsl si j'ai mal orthographié) est presque un homme et Vincent a bien poussé aussi, c'est dingue à croire que voyager fait pousser plus vite!!! Amusez-vous bien!!!des bises à tous le monde ! karène

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