Ateng est venu nous chercher à Manado dans
l’hotel qui gardera notre grosse valise de 28kg ; en clair, nous partons pour 4
jours avec un seul sac à dos ; il aura fallu presque un an pour enfin voyager
hyper léger, en routard. Mieux vaut tard que jamais dit Thierry !
En route vers le Tarsius homestay, Ateng
nous stoppe pour admirer le point de vue sur l’extrémité Nord de Sulawesi ;
magnifique paysage, avec en prime, au loin notre premier vol de toucans
colorés, ça promet…
En effet, nous ne regrettrons pas de nous
être levé à 5h15 afin d’arpenter ce parc naturel : ce sera toute la journée un
festival d’animaux endémiques de Sulawesi.
D’abord les macaques noirs à crête que nous
trouvons sur la plage de sable volcanique en train de prendre leur p’tit déj ;
ça joue et ça court dans tous les sens, ça grimpe et ça saute entre les arbres ;
même les petits agés de moins de 3 mois font leur gym la tête en bas.
Tout bébé et déjà acrobate ! |
Macaques romantiques au milieu des fleurs ????? |
Pas de quoi casser 3 pattes à un canard ! |
A chaque pause, on lève les yeux pour
imméditament découvrir des cigales à pattes rouges, un dragon volant, des kus kus
(prononcez “couscous” et regardez sur internet) ou même une splendide vipère
(mortelle en 1h !...) verte en tenue de camouflage.
Vincent donne le change, mais n'en mène pas large. |
Iwan et Ateng connaissent bien leur forêt
vu qu’il travaillent pour un projet de conservation des singes ; ils ont
d’ailleurs vraiment le temps de nous en parler car au pied du nid de toucan
(Hornbill en anglais), il faudra patienter plus d’une heure avant d’observer le
Papa Calao venir nourrir son petit : 30 secondes et hop, il est reparti ; tout
çà pour ça semblent dire nos deux photographes amateur japonais bardés de matériel
!
Pas mal, l'attraction "nature" |
Ben oui, c’est ça la nature… En fait, comme
d’habitude, nous serons chanceux : alors que Thibaud et Vincent escaladent par
l’intérieur un banian de 35m. de hauteur, Thierry (moins sportif, c’est sûr)
trouve un autre toucan posé tranquillement et prêt à faire prendre en photo sa
corne rouge transpersée par les rayons du soleil.
Red-Knobbed Hornbill, Aceros cassidix |
Les boy scouts et Ateng |
Pause-déjeuner-baignade sur la plage de
sable volcanique, à proximité de scouts locaux ; du coup Thibaud révise ses
compétences en allumant un feu de camp alors que nous n’avons rien à cuire
dessus et qu’il fait déjà 35° ; c’est dimanche alors les pêcheurs font une
pause, car nous sommes dans une region 100% chrétienne.
Dimanche en famille sur la plage. |
A l'affût : on tue le temps ! |
De nouveaux postés au pied du nid de
calaos, nous nous apprêtons à repartir bredouille quand arrive le géant multicolore
dans un grand et bruyant battement d’aile ; il donne une première fois la
béquée à son marmot pendant 2 minutes chrono, quatre fois plus longtemps
d’observation que le matin, youpiiiiii !
Et, au lieu de repartir directement
dans le ciel, il reste posé là et Iwan nous dit qu’il va peut être y retourner
pour le rab de son petit ; effectivement, notre gentil toucan nous fait le
plaisir de 2mn supplémentaires : “trop bien !” nous disent nos gars ; nous
avons vraiment eu le temps d’observer aux jumelles le Papa faire venir chaque
fruit jusqu’au bout de son splendide bec jaune avant de le glisser dans celui
de son gros poussin.
Iwan nous fait saliver: depuis qu’il est
guide, son record, c’est cinq minutes d’observation et 3 vol successifs vers le
nid.
Eh bien, avec la famille Dubois, ce sera 9
minutes de bonheur cumulé et 5 vols jusqu’au nid : record ABSOLU !!! Nous
sommes tous fous de joie car c’est une chance incroyable.
Et, cerise sur le gateau : le tarsier
! ce marsupial de poche aux gros yeux ne
sort que la nuit pour chasser en tournant sa tête sur quasiment 360°, trop chou
!
Contre toute attente, nous aurons passé
toute la journée – de 6H à 19H – dans la forêt ; Edith ne l’aurait pas parié,
mais ça lui a rappelé les affût aux oiseaux ou aux chevreuils de son DEA d’écologie,
il y a si longtemps…!!!
Nous arrivons donc à la nuit noire à la Tarsius warung,
où nous attend une bonne Bintang, un bon repas, des routards français et
italiens et, surtout, l’invitation surprise par le taulier à une petite “party”
avec ses amis de Bitung, le grand port de la région. Ni une, ni deux et voici
le seul verre d’Arak qui circule de main en main et se re-remplit aussitôt au
milieu des rigolades. So Indonesian atmosphère !
.
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