Un peu plus à l’Est : Moni et le Kelimutu… 20 & 21 juillet

Au marché de Bajawa, les hommes jouent ...

Nous quittons le pays Ngada pour celui de l’ethnie Lio. Nous partageons, pour ce transfert, une voiture avec un couple de belges flamands. La veille, nous avons bien pris soin de préciser que nous avions beaucoup de bagages et, en cas de petit coffre, il vaudrait mieux une galerie sur le toit, comme d’hab… Alphonse, le bras droit du boss de l’hôtel, nous a même assuré au moins trois fois que nous aurions une grande voiture avec deux chauffeurs… C’était trop, on aurait dû trouver ça louche…

tandis que les femmes bossent.

Bye Bye Bajawa !

A l’heure dite, notre carosse s’avance : il s’agit bel et bien d’une “7 places” dans laquelle nous allons déjà être huit ; mais, comme chacun sait, quand un monospace est en version “7 places”, il n’y a plus de coffre ; et le hic, c’est qu’il n’y a pas non plus de barres de toit !!!

Tidak apa apa ! Un ou deux coups de fil et une autre voiture arrive, plus petite (6 places pour 7), mais avec la précieuse galerie. Nous n’aurons pris qu’une demi-heure de retard.

Avant d’arriver à Ende, censée être la “capitale” de Flores, mais qui n’est qu’un gros village planté sur un ithsme volcanique, nous longeons la côte Sud, sauvagement bordée de falaises et aux longues plages de galets bleus que vient lêcher l’Océan Indien turquoise.

Sur la route d'Ende, le volcan Elbolobo fume,

le porc-épic (vivant) protège les conducteurs des mauvais esprits,

les galets bleus sont ensachés pour ... la Chine !

Un peu à l'étroit dans l'Avanza

Et là, surprise : alors que nous pensons nous arrêter pour dérouiller nos pattes et apprécier une pause-déjeuner bien méritée, changement de voiture et de chauffeur ! Celle-ci est la même éternelle “Toyota Avanza”, mais sans barres de toit… Qu’à cela ne tienne, la grosse valise prend la place d’un passager et les sacs de nos amis belges sont attachés à la ficelle à même la tôle !!! C’est ainsi que nous arrivons à Moni, point de départ pour le cratère du Kelimutu et ses trois lacs que nous explorerons le lendemain matin après une nuit dans le bungalow de paille de l’Arwanty homestay.

Sur la route de Moni, l'Avanza s'arrête au marché, 

avant de nous offrir un superbe spectacle rural.

Thibaud dans ses habits prêtés par l'hôtel !

Evidemment, après un périple si mouvementé, les deux distraits de la bande – Vincent surtout et sa mère un peu – ont mal vérifié la recupération de l’ensemble des bagages et les sweat-shirts de Thibaud et Thierry sont repartis avec la voiture !!! Les fautifs essaieront de les récupérer, en vain. Pourtant, d’habitude, le réseau asiatique est efficace…

Le paysage autour de Moni est magnifique. Le Kelimutu, bien sûr, dont les lacs ne sont toujours pas de trois couleurs, comme le vantent les prospectus touristiques, mais bien de deux, tels que Thierry les a déjà vus il y a 21 ans. Les villages lio, quant à eux, ont leurs propres architecture et traditions, mais leurs habitants sont tout aussi adorables que dans l’ethnie Ngada.

Le nouvel ami de Thierry fume aussi.

Deux Hobbits à Wologaï,

un village Lio,

son sculpteur en famille

ils aiment rire les enfants Lio 

Jésus bénit les ikats.

Le Christ (sur le T-Shirt) et le Kriss (sabre local)

Pas d'eau chaude à l'hôtel ?
Douche dans la source chaude (volcan) avec les villageois.

Par hasard, de nos mobylettes, nous apercevons Luc et Kasha (rencontrés pendant la croisière-plongée), à la terrasse d’une warung. De bons échanges en perspective que nous terminerons le soir au Bamboo restaurant en partageant une bouteille d’Arak. Aram, 23 ans, essaie d’attirer les touristes dans son mini boui-boui – heureusement grâce à sa mama, Maria, fortement convaincante – en leur proposant un délicieux repas lio typique. Encore un garçon volontaire, parlant un anglais impeccable, mais à qui il reste encore pas mal de difficulties financières à surmonter ! Thibaud et Vincent passent leur soirée dehors, autour du feu, avec de nouveaux copains indonésiens. Ils sont enchantés.