La gare routière pour partir à Malacca a
changé : fini le terminal désuet de centre ville, nous prenons le bus dans ce
qui ressemble à une véritable aérogare ultra moderne, avec salle d’embarquement
et billet électronique. Quelle surprise en comparaison des gares de bus du Laos
et du Cambodge : ici pas de chargement de poules ou de sac de riz, tout est
neuf et rutilant.
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Ce qui reste du premier Sultan |
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Ce qui reste des Hollandais |
Autre étonnement: nous pensions arriver
dans une petit bourg historique; Malacca est en fait une grande ville avec ses
barres d’immeubles d’habitations. Nous logerons à la Casa Blanca Guest House,
quasiment chez l’habitant, au coeur du quartier historique.
Nous pensions être au calme, eh bien non !
inscrite au Patrimoine de l’Unesco depuis 2008, les hordes de touristes
asiatiques en voyage organisé sont partout.
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Le détroit de Malacca, la mer enfin ! |
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Ce qui reste des Portugais (en arrière plan) |
Ancien comptoir commercial Portugais (1511)
puis Hollandais (1641) et enfin Anglais (1795), on ressent ici le patrimoine
multiculturel dans l’architecture. Mais aujourd’hui, la ville est aux mains des
commerçants chinois… ils sont partout à vendre babioles et gadgets de plastique
multicolores.
Autre surprise de taille et symbole de la
modernité vers laquelle est engagée la Malaisie: après la visite d’un musée
retraçant l’histoire de la région, nous tombons sur un rassemblement de
voitures qui va de la Citroën CX au Lamborghinis en passant par un défilé de
Lotus rutilantes; et les jeunes Malais semblent adeptes du tuning, ce qui épate Thibaud et Vincent qui n’ont jamais vu
cela ! Leurs yeux brillent d’étonnement
…
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Les pin-up du tuning séduisent nos garçons ! |
Surtout qu’en prime, le Sultan du coin a
organisé une grande foire. Les enfants découvrent des stands de la Police
scientifique, aussi bien équipée qu’en Métropole; et en apothéose : atterissage
de parachutistes et ballet d’hélicoptères. Un grand concert nocturne sur une
scène ultra équipée se prépare, mais nous n’aurons pas le courage d’y assister.
Nous fêtons nos 8 mois de voyage pendant
que se déroule en France le 1er tour des élections présidentielles; d’après les
échos de nos lecteurs, nous avons échappé à une campagne morose et sans
enthousiame.
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La Mosquée au minaret de style portugais |
Nous sommes en revanche enchantés par la
découverte du vieux Chinatown, dans lequel les temples multicolores intègrent
la mosquée au minaret chaulé et un petit temple indien calme comme une maison
de vacances à l’heure de la sieste. Ce que le temps (et le classement au
patrimoine mondial de l’UNESCO sans doute) a épargné, ce sont les magnifiques
maisons des Baba Nyonya, les sino-malais qui sont à l’origine du développement
commercial de Malacca. Ces bâtisses aux étroites façades – taxe hollandaise sur
la largeur visible oblige – sculptées et peintes, recèlent encore, derrière des
panneaux de bois, verre et nacre, des patios frais et raffinés et de riches
ameublements.
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Temple chinois et détail de toit |
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intérieur de maison Baba Nyonya (sino-malaise) ... |
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... et son fronton de nuit |
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Je crois que j'ai visité KL puis Malacca et qqs autres trucs ds le pays en 1992 ou 93 et il y avait peu de tours à KL, quant à Malacca c'était encore un gros bourg... Dieu que tout change vite!!! Globo
RépondreSupprimerPAs mal la voiture de Barbie... ;) !!
RépondreSupprimerEt la maison sino-malaise, c'est une maison classique ou se sont des gens carrément aisés qui habitent là ?